Sketchnoting

Nous avons vu il y a quelques temps, dans un article invité de Feraste, comment prendre des notes et les organiser dans un « second cerveau ». Aujourd’hui j’aimerais vous partager une autre méthode de prise de notes que je suis en train d’expérimenter. Il s’agit du sketchnoting.

Qu’est-ce que le sketchnoting ?

Le sketchnoting est une prise de note sous forme de gribouillage ou dessin. Le but étant de faire de petits dessins tout simples pour noter des idées ou des concepts ou les points clés d’une conférence ou tout autre prise de notes au lieu de noircir des pages de notes linéaires.
De simples dessins sont plus rapides à créer et plus efficaces que des descriptions détaillées trop longues. On dit bien qu’une image vaut milles mots.

Simple drawings can be quicker to create and more effective than detailed verbal descriptions.

Mike Rohde

D’où vient le sketchnoting ?

Le sketchnoting a été inventé par Mike Rohde en 2007.

Mike prenait à l’époque des notes linéaires sur un grand cahier en essayant de tout noter pour ne rien manquer. Comme vous vous en doutez, il noircissait des pages qu’il ne relisait jamais.

Un jour, il en a eu marre et a décidé de faire autrement. Il a prit un petit cahier moleskine et un stylo pour assister à une conférence au lieu de son grand cahier habituel et de son crayon à papier. Il a décidé de ne plus tout noter mais de se concentrer sur les grandes idées et de les synthétiser sous forme de dessin et de mots et d’éviter les phrases longues.

Cela a révolutionné sa manière de prendre des notes. Cette nouvelle façon de prendre des notes était agréable, dynamique et amusante !

Il a également trouvé d’autres bénéfices, comme le fait de relire ses notes facilement, car les sketchnotes sont visuelles et synthétiques…

Il a ensuite partagé sa nouvelle passion via son blog de l’époque, The Sketchnote Army, ce qui a permis de diffuser le sketchnoting et d’expliquer comment prendre de meilleures notes avec les sketchnotes.

Faut-il savoir dessiner ?

Beaucoup de personnes pensent qu’elles ne peuvent pas créer de sketchnotes car elles ne savent pas dessiner. Le but d’une sketchnote n’est pas de faire le plus beau dessin mais de faire passer des idées.

Il suffit de dessiner comme quand vous étiez enfant et c’est suffisant !

Vous pouvez dessiner à peu près n’importe quoi avec un carré, un cercle, un triangle, une ligne et un point. Ce sont les 5 éléments de base à connaitre.

Les sketchnotes ne sont pas de l’art mais des idées.

Pour vous donner un exemple, voici un de mes premiers sketchnotes :

Et voici un sketchnote après 10 jours de pratique :

Comment commencer

Il est très simple de commencer à sketchnoter. Il suffit juste d’un crayon et d’un carnet ou de quelques feuilles.

Pour vos premières prises de notes, je vous conseille de ne pas faire de dessin pour chaque idée/concept mais juste 1 ou 2 dessins. Cela vous permettra de ne pas vous mettre la pression 😉 et surtout de prendre le temps de faire vos dessins/gribouillages. Car, pour bien maitriser un objet, il faut le dessiner une cinquantaine de fois pour qu’il devienne notre. C’est-à-dire facile à faire sans réfléchir.

Voici un site qui propose un picto par jour pour s’entrainer et découvrir des nouveaux items.

Sketchnoting et mémoire

Comme votre cerveau et votre corps agissent ensemble, vous retenez mieux ce que vous entendez et dessiner. Vous faites appel à votre mémoire auditive, visuelle et kinesthésique.

Le fait de synthétiser les concepts entendus au lieu de recopier sans analyse ce que vous entendez participe également à une meilleure mémorisation et à une meilleure compréhension.

Une étude intéressante a été réalisée par Jakie Andrade, un psychologue cognitif de l’université de Plymouth, Royaume-Uni, sur un groupe de 40 volontaires. Ce groupe a écouté un message téléphonique monotone pendant 2 minutes. 20 des participants ont ombrés des cases pendant l’écoute. Les 20 autres ont seulement écouté.
Après l’écoute du message, les volontaires ont répondu à un quiz surprise. Le groupe de 20 volontaires qui a noirci des cases s’est souvenu en moyenne de 29% de plus que le groupe de volontaires qui a seulement écouté.

La théorie du double codage suggère que nos esprits traitent les concepts en mode verbal et visuel.
L’utilisation des deux modes crée des références croisées, formant une carte visuelle de ce que vous capturez.
Votre carte visuelle peut vous aider à vous souvenir des détails des jours, des mois et même des années plus tard.

Pour aller plus loin, je vous conseille le livre de Mike Rohde, Initiation au sketchnote : Le guide illustré de la prise de notes visuelles.

Les commentaires Amazon sont particulièrement bons !

J’espère que cet article vous aura été utile.

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