Réduire les temps de fixation
Vous rêvez de devenir un lecteur rapide et de pouvoir gagner du temps sur vos lectures et vos apprentissages. Alors la technique pour réduire les temps de fixation est faite pour vous. Elle va vous permettre d’améliorer votre vitesse de lecture et de pouvoir ainsi avoir du temps libre pour faire autre chose !
Il s’agit de la première technique à mettre en place pour commencer à augmenter sa vitesse de lecture. Elle vous permettra de lire plus vite en gardant la même compréhension.
Réduire les temps de fixation va améliorer votre vitesse. Par contre, elle ne vous permettra pas de vous inscrire à un championnat de lecture rapide. Il s’agit simplement d’une des techniques basiques pour améliorer sa vitesse de lecture et pour être plus confortable pour tout type de lecture.
Une fois que vous maîtrisez cette technique, vous pourrez choisir votre vitesse de lecture en fonction de ce que vous lisez. Il s’agit juste d’une compétence supplémentaire que vous choisissez d’appliquer ou non.
Réduire les temps de fixation
Savez-vous comment fonctionne la lecture ? L’œil se déplace d’un mot à l’autre et fait un arrêt sur chaque mot pour que le cerveau le déchiffre.
déplacer -> arrêter -> lire, déplacer -> arrêter -> lire, etc.
Le temps de fixation varie entre ¼ et ½ seconde. En réduisant ce temps, on gagne en vitesse.
Vous allez maintenant lire le texte suivant mais en suivant chaque ligne avec le doigt ou avec un crayon. Le mouvement doit être fluide et légèrement plus rapide que votre capacité de lecture actuelle.
Cette technique va permettre à vos yeux d’avoir un guide et de passer moins de temps à fixer les mots. Cela réduira également ce qu’on appelle la “régression”. C’est le fait que vos yeux fassent des retours arrière et relisent ce qui vient d’être lu.
Faites le test avec le texte suivant :
Le lendemain fut un beau jour. Le soleil se leva pur et brillant, et les premiers rayons d’un rouge pourpre diaprèrent de leurs rubis les pointes écumeuses des vagues.
Le repas avait été préparé au premier étage de cette même Réserve, avec la tonnelle de laquelle nous avons déjà fait connaissance. C’était une grande salle éclairée par cinq ou six fenêtres, au-dessus de chacune desquelles (explique le phénomène qui pourra ! ) était écrit le nom d’une des grandes villes de France.
Une balustrade en bois, comme le reste du bâtiment, régnait tout le long de ces fenêtres.
Quoique le repas ne fût indiqué que pour midi, dès onze heures du matin, cette balustrade était chargée de promeneurs impatients. C’étaient les marins privilégiés du Pharaon et quelques soldats, amis de Dantès.
Tous avaient, pour faire honneur aux fiancés, fait voir le jour à leurs plus belles toilettes.
Le bruit circulait, parmi les futurs convives, que les armateurs du Pharaon devaient honorer de leur présence le repas de noces de leur second ; mais c’était de leur part un si grand honneur accordé à Dantès que personne n’osait encore y croire.
Cependant Danglars, en arrivant avec Caderousse, confirma à son tour cette nouvelle. Il avait vu le matin M. Morrel lui-même, et M. Morrel lui avait dit qu’il viendrait dîner à la Réserve.
En effet, un instant après eux, M. Morrel fit à son tour son entrée dans la chambre et fut salué par les matelots du Pharaon d’un hourra unanime d’applaudissements. La présence de l’armateur était pour eux la confirmation du bruit qui courait déjà que Dantès serait nommé capitaine ; et comme Dantès était fort aimé à bord, ces braves gens remerciaient ainsi l’armateur de ce qu’une fois par hasard son choix était en harmonie avec leurs désirs. À peine M. Morrel fut-il entré qu’on dépêcha unanimement Danglars et Caderousse vers le fiancé : ils avaient mission de le prévenir de l’arrivée du personnage important dont la vue avait produit une si vive sensation, et de lui dire de se hâter.
Danglars et Caderousse partirent tout courant mais ils n’eurent pas fait cent pas, qu’à la hauteur du magasin à poudre ils aperçurent la petite troupe qui venait.
Cette petite troupe se composait de quatre jeunes filles amies de Mercédès et Catalanes comme elle, et qui accompagnaient la fiancée à laquelle Edmond donnait le bras. Près de la future marchait le père Dantès, et derrière eux venait Fernand avec son mauvais sourire.
Ni Mercédès ni Edmond ne voyaient ce mauvais sourire de Fernand. Les pauvres enfants étaient si heureux qu’ils ne voyaient qu’eux seuls et ce beau ciel pur qui les bénissait.
Danglars et Caderousse s’acquittèrent de leur mission d’ambassadeurs ; puis après avoir échangé une poignée de main bien vigoureuse et bien amicale avec Edmond, ils allèrent, Danglars prendre place près de Fernand, Caderousse se ranger aux côtés du père Dantès, centre de l’attention générale.
Ce vieillard était vêtu de son bel habit de taffetas épinglé, orné de larges boutons d’acier, taillés à facettes. Ses jambes grêles, mais nerveuses, s’épanouissaient dans de magnifiques bas de coton mouchetés, qui sentaient d’une lieue la contrebande anglaise. À son chapeau à trois cornes pendait un flot de rubans blancs et bleus.
Enfin, il s’appuyait sur un bâton de bois tordu et recourbé par le haut comme un pedum antique. On eût dit un de ces muscadins qui paradaient en 1796 dans les jardins nouvellement rouverts du Luxembourg et des Tuileries.
Extrait du “Comte de Monte-Cristo, Tome I” de Alexandre Dumas Père.
Au début, c’est perturbant car on n’a plus l’habitude de lire en suivant un guide mais avec le temps et la pratique ça va devenir plus naturel et vous verrez que juste avec cette technique vous allez gagner en vitesse de lecture.
L’entraînement à la lecture rapide
“Le plus important n’est pas forcément le temps que tu passes à t’entrainer, mais la façon dont tu le fais.”
Eric Lindos
Comme un sportif s’entraîne pour performer dans sa discipline, vous allez devoir vous entraîner et mettre en place une routine pour pratiquer cette technique et pouvoir voir des résultats.
Entraînez-vous quelques minutes par jour à lire de cette façon et votre vitesse va s’améliorer très vite. Nous avons tous les jours des textes à lire dans le cadre de nos études, de notre travail ou même lors de nos moments de détente. Il est donc très facile de mettre cette technique en pratique.
Au bout de quelques jours, quand vous sentez que la lecture devient “facile”, pensez à augmenter la vitesse de votre guide (doigt ou crayon) de façon à toujours travailler un peu au-dessus de vos capacités.
Une fois que vous vous sentirez plus à l’aise avec cette technique, allez calculer votre vitesse de lecture pour mesurer à nouveau votre vitesse de lecture et voir si vous vous êtes améliorés depuis que vous réduisez les fixations.
J’espère que cet article vous a plu. N’hésitez pas à commenter pour me dire si cette technique vous a été utile !